Amis cybertoniennes, cybertonniens, bonjour, ou bonsoir selon l'heure à laquelle vous lirez cette missive.

Je me présente, Freyjah, habitante de cybertown depuis que nous sommes sortis des bunkers sous la ville il y a maintenant de cela plus de 6 ans.
J'ai connu peu ou prou toutes les périodes de notre cité, la guerre, les grandes dépressions, les périodes actives, celles de déchéance, la violence, la haine ou le bisounoursisme ambiant.

J'ai également connu certaines périodes plus fastes, mais ô combien plus difficiles qu'aujourd'hui, notre ville est triste à voir.
Je ne suis pas sans expérience, j'ai occupé le poste de Maire de la ville en tant qu'adjointe pendant longtemps, puis comme maire pendant 6 mois. Je portais à coeur de trouver un équilibre dans les forces environnantes, tout en donnant une raison de vivre à chacun.
Protéger ses proches, tenter de percer les mystères de ce monde, évoluer socialement, professionnellement, philosophiquement, et j'en passe.
Accessoirement, j'ai dirigé une boutique de vêtement pendant de nombreuses années, me donnant une expérience du tissu commercial.

J'avais baissé les bras devant l'amplitude vaine des conflits qui parsème notre petite société. Nous sommes peu nombreux, encore davantage aujourd'hui, et nous parvenons à nous trouver des conflits dont les origines sont si.. Futiles ?

Pour autant, nous sommes si peu nombreux et pourtant nous ne nous connaissons pas tous. Nous n'avons pas véritablement cette ambiance petit village qui nous anime au quotidien. Les rancunes sont parfois tenaces, sur des années, sans aucune justification.

Alors, pourquoi cette candidature ?
Quelle légitimité aurais-je à vouloir briguer ce poste ? Moi qui paraissais si peu active des dernières années ?
Je n'ai jamais cessé d'observer, malgré mon attitude troglodyte. Jamais l'attrait de la stase ne m'aura arraché à ce monde qui aussi désolant soit-il, on finit par s'y accommoder.
Il faut dire qu'il n'y a pas grand-chose pour se distinguer en ville. Les institutions peinent à se maintenir plus d'un mandat.

L'on se contente, mandat après mandat, de détruire ce qu'a fait l'autre, tout en le conspuant.
Je n'irai donc pas sur le terrain de la critique facile, la tâche est complexe, et ceux qui m'ont succédé et qui je l'espère me précéderont doivent garder à l'idée qu'ils ont contribué à faire avancer la ville, bien ou mal.

J'ai la chance de n'avoir aucune attache particulière avec un groupe, il n'y a pas de gentils, de méchants, il n'y a personne à guider, juste des gens qui survivent. Je suis aussi neutre que pouvait l'être la Suisse avant la Quatrième Guerre Mondiale !

Alors me direz-vous, que faire avec si peu d'outils, si peu de marge de manœuvre, si peu d'entrain ? Si peu d'envie ?

Notre ville doit gagner en efficacité. Je vous propose ces quelques idées qu'il me tarde de mettre en oeuvre.

1. Réunion des moyens aux travers de guildes.
Le principal problème de notre cité est de ne pas savoir qui est capable de faire quoi ? Notamment pour des nouveaux arrivants, il est difficile parfois de renvoyer quelqu'un vers un médecin, vers un entraîneur, vers un réparateur de bâtiment. Je souhaite la création de sortes de guildes réunissant les pratiquants de certaines disciplines, notamment celle précédemment citée, afin que soient affichés publiquement les rôles de chacun et les services qu'il a à offrir. Une manière gagnant gagnant de donner des clients à la population tout en aidant à la mise en relation.

2. Remettre en avant et en priorité l'accueil des nouveaux arrivants par la remise en place d'agents d'accueil volontaires et rémunérés. Il sera alors à nouveau composé des "packs du nouvel arrivant" où il sera donné à chacun un communicateur, une pioche et quelques habits simples.

3. La remise en place du fairplay économique, à savoir que je ne souhaite favoriser aucune entreprise, mais dépenser équitablement dans chacune à compter qu'elles soient plus de deux. Je ne souhaite pas fonctionner par appel d'offre, mais je gagerai de tenir les comptes finaux à la fin à l'équité.

4. La remise au centre de la ville de l'Eglise comme lieu d'accueil pour nos nouveaux, et comme lieu de commémoration.

Voici les projets que je souhaite mener. Ils sont résolument simplistes, car je suis réaliste : Il est inutile de s'engager sur des projets que nous ne finirons pas par mettre en place, faute de moyen ou de temps.
Toutefois, si et seulement si vous m'accordez votre confiance, je souhaite organiser une grande réunion populaire pour discuter avec vous, de vive voix, de projets plus structurels, par exemple des lois, un système différent, un axe de développement.

Offrons à la ville quelque chose de nouveau (certes fait avec de l'ancien, mais n'est-il pas mieux de prendre un rhum vieilli que de boire toujours le même vin à table ?)

Amicalement,